Tout était dans la désespérance. Le monde avait atteint un point de non retour et tirait à sa fin. Une femme l’avait pressenti mais n’avait pu arrêter le cours de l’histoire. Autour d’elle, le vide, le chaos. Il ne lui restait rien, sinon une graine. Elle la gardait précieusement, tel un trésor, sachant qu’elle était la seule promesse de l’avenir.
Or voilà qu’un jour, un oiseau vint vers elle, un oiseau misérable aux ailes mouillées. Il réclamait pitance mais la malheureuse, au coeur épris de compassion, ne pouvait rien lui offrir sinon cette graine qu’elle préservait avec tant de flamme.
Que devait-elle faire : préserver la graine ou sauver l’oiseau ? Donner une chance à la vie ou donner une chance à l’oiseau ?
Son âme généreuse était tiraillée mais sensible au désespoir de l'affamé, elle se laissa fléchir et sortant de sa poche la dernière graine de toute la création, la lui donna.
Aussitôt, il s’envola, rejoignant l’espace infini, plus loin que l’horizon. La femme comprit alors que l’espoir n’avait pas disparu mais avait simplement changé de forme.
COMMENTAIRE
Je suis désolée mais je n'ai pas pu me rappeler le destinataire de ce conte ! J'ai égaré ses coordonnées... Cependant, on peut considérer que ce message est destiné, aussi, à l'humanité toute entière.
PISTE DE REFLEXION
Il n'y a pas vraiment de sens caché dans ce conte. Il faut juste le prendre pour ce qu'il est : une leçon d'espoir. Mais si vous avez des solutions pour "sauver le monde", je suis preneuse !
OUZBEKISTAN (Photo de l'auteure).