Alors que j'étais au Portugal, à Fatima, voilà qu'un homme m'a abordée et m'a déclaré dans un anglais approximatif (je traduis) : "Vous connaissez le troisième secret de Fatima ?"
Je le vois venir... Il va me dire qu'il est le nouveau Christ (auto proclamé) et que ce fameux troisième secret le concerne... Bref, j'attends la suite qui ne tarde pas à venir et, d'un air conspirateur, il poursuit :"En 2027, ce sera la fin du monde chrétien." Sur ce, il tourne les talons et disparaît dans la foule.... Question numéro un : pourquoi, chaque fois que je me déplace, un inconnu vient toujours m'asséner de grands discours apocalyptiques, comme s'il cherchait à faire de moi sa confidente ? Deuxième question : la fin du monde chrétien en 2027, vraiment ?
Je me suis souvent demandé quelle devait être la réaction des Romains quand leur religion polythéiste a été évincée au profit d'une religion monothéiste. Adieu les Dieux de l'Olympe, les ladres du foyer, les déesses tutélaires et les temples dédiés à Apollon ou Jupiter ! Le tout remplacé par un Christ mort dans d'atroces souffrances sur une croix... Pour sûr, ils ne devaient pas être ravis, d'autant plus qu'à cette occasion leur civilisation a cessé d'évoluer, voire même a plongé dans l'obscurantisme.
Bref, les civilisations disparaissent, les religions sont remplacées par de nouvelles croyances mais la vie continue et Dame Nature nous survivra de toute façon. Cependant, si la chrétienté doit disparaître, on l'aura beaucoup aidée en ce sens... Et nous allons voir comment...
L'enseignement chrétien est dérivé d'un culte égyptien dédié à Horus et réservé aux initiés. Culte solaire, lui même rattaché à des traditions anciennes qui remontent à la nuit des temps.
C'est dans le banal calendrier, que l'on change chaque année au 1er janvier, que l'on a caché un des plus grands mystères. Celui qui nous permet, si on est suffisamment attentif et vigilant, de progresser spirituellement ! Pour cela, il suffit de suivre à la lettre les indications données par la position, non fortuite, des noms des saints tout au long de l'année liturgique.
Les fêtes ne sont pas placées arbitrairement dans le calendrier mais suivent un plan solaire bien précis. Autrefois, les hommes étaient beaucoup plus connectés au cosmos (Stonehenge, Louqsor) et avaient gardé le souvenir de catastrophes passées. Par l'observation des astres, ils espéraient prévoir d'autres catastrophes possibles. Le calendrier représentait la somme de toutes leurs observations.
Le 23 septembre, au moment de l'équinoxe, le soleil commence à décroître au profit des ténèbres. Cette descente se déroule pendant les trois signes zodiacaux de la Balance, du Scorpion et du Sagittaire. Au milieu de ce cycle, la fête des Défunts. Le 22 décembre, le soleil s'arrête dans sa chute, c'est le solstice d'hiver. Trois jours après voilà Noël et la renaissance, à minuit, du soleil en la personne du Christ. La remontée va durer trois mois zodiacaux, dans les signes du Capricorne, du Verseau et des Poissons. Au milieu de ces trois signes, la fête de la lumière renaissante, la Chandeleur.
Cependant, la victoire de la lumière est loin d'être assurée et c'est pour cela qu'il faut prier et jeûner pendant le temps du Carême. Ce n'est pas une punition mais une préparation à la Résurrection. Au moment de l'équinoxe, le jour atteint puis dépasse la nuit. C'est la Pâques où pendant trois jours le Christ reconstruit la nature. Pendant trois signes zodiacaux, le Bélier, le Taureau, les Gémeaux, le soleil va monter de plus en plus jusqu'à son apogée. En plein milieu de ce cycle, la fête de l'Ascension. Suivie de la Pentecôte, couronnement de toute vie spirituelle.
Après le solstice d'été, c'est le temps des récoltes et des transformations durant les trois signes du Cancer, du Lion et de la Vierge. Au beau milieu, se trouve la fête de la Transfiguration. Comme on peut le voir, le calendrier est un système cohérent, merveilleux outil de notre progression spirituelle.
D'autres trésors sont cachés dans le calendrier. Rien n'a été fait au hasard, bien au contraire. Entre le 8 décembre, fête de l'Immaculée Conception et Noël, il y a exactement 17 jours, nombre très important pour les hermétistes. Nombre que l'on retrouve souvent dans les mesures de la grande pyramide (1700 pouces de hauteur). Le développement de 17 (1+2+3+4+5... +17) donne 153, comme les 153 poissons de la pêche miraculeuse, qui représente l'ensemble de la création manifestée.
Le 29 septembre, six jours après l'équinoxe d'automne, au début de la descente dans les ténèbres, a lieu la saint Michel ou Michaël. Il se tient avec son épée et sa balance et mesure la réalisation spirituelle de chacun. Si aucun travail n'a été fait, son épée de justice précipitera le malheureux dans un nouveau cycle. Ou dans un nouveau karma.
Le 13 décembre c'est la Sainte Lucie, le 25 décembre c'est Noël, le 6 janvier c'est l'Epiphanie. Entre ces trois fêtes, à chaque fois il y a douze jours. La Sainte Lucie c'est l'oeuvre au noir des Alchimistes, Noël c'est l'oeuvre au blanc et l'Epiphanie c'est l'oeuvre au rouge, la victoire de la lumière est enfin assurée.
Autrefois le 17 décembre avait lieu la Saint Lazare, Lazare le ressuscité qui prépare la naissance de la lumière, le 21 décembre c'était la Saint Thomas, Thomas l'incrédule, Thomas qui doute, qui ne croit pas en la résurrection du Christ.... En cette saison la lumière hésite, va t-elle prendre le dessus sur les ténèbres ? Elle avance, recule... Tout comme Thomas ! Le 22 décembre c'est le solstice d'hiver et le 23 c'est la Sainte Victoire ! Le 24 décembre c'est la fête de Saint Delphin, le petit dauphin qui annonce l'arrivée du jeune roi le 25 décembre.
Nous arrivons désormais dans l'ère du Verseau, dont la caractéristique est la divulgation des secrets initiatiques. Cela va t-il être permis ? On verra que non...
Le 11 octobre 1962, le pape Jean XXIII ouvre le concile de Vatican II. Il décide un "aggiornamento " c'est-à-dire une mise à jour de l'Église catholique afin de l'adapter au monde moderne. Le latin va être remplacé par les langues usuelles, les curés abandonnent la soutane, dans les églises les officiants ne tournent plus le dos aux fidèles. Moderniser est toujours un bon projet, encore faut il le faire en conscience.... Ou du moins avec une conscience éclairée...
Autrefois, dans les édifices religieux l'autel où officiait le prêtre était de polarité élevée afin de permettre la transmutation alchimique du Corps du Christ en Lumière. Avec la réforme de Vatican II, l'autel a été déplacé afin d'être au plus près de l'assemblée des fidèles. Dès lors, il a été positionné sur l'emplacement où on pose le cercueil des défunts ! C'est un point de polarité basse afin que l'âme du mort ne puisse s'accrocher à la terre. Ce faisant, si on place l'autel à cet endroit que se passe t-il ? Rien, justement ! Il n'y a pas de descente du Sacré dans la matière et plus "d'ivresse sobre", juste une coquille vide.
Autrefois quand on rentrait dans un lieu sacré, on devait suivre la course du soleil dans le ciel, c'est-à-dire la circulation se faisait de gauche à droite, dans un courant évolutif. Si vous avez l'occasion de visiter la cathédrale Notre Dame de Paris, on est obligé, désormais, de pénétrer dans l'édifice par la droite et de sortir par la gauche, dans un sens involutif ! On ne peut guère faire pire !
De plus, à partir de 1962, le calendrier a été "bousculé " : la Saint Lazare est maintenant le 29 juillet, la Saint Thomas le 3 juillet, la Sainte Victoire le 17 novembre, Saint Delphin le 26 novembre... etc. Cela correspond à quoi ? A rien !
On ne peut guère retourner en arrière mais le mal est fait : les églises se vident car il n'y a plus la présence des énergies sacrées. Que penser de tout cela ? Si on voulait détruire la chrétienté, on ne s'y prendrait pas autrement ! Est-ce pour un mieux ? Je ne sais. Sans doute l'inconnu de Fatima avait-il raison. Notre monde, aujourd'hui, est en équilibre très instable.... A nous de le rendre meilleur en retrouvant le chemin du spirituel et de la verticalité. Cependant, le temps viendra où régnera la Vérité car " il n'y a rien de caché qui ne doive être dévoilé. "
LISBONNE (Photo de l'auteure)