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Avant de reprendre le cours normal de mon blog (les contes), je voudrais achever en votre compagnie mon périple américain. C'est un pays surprenant dans la diversité de ses paysages et la richesse créative de ses habitants.
Cependant, beaucoup de choses m'interpellent dans le fonctionnement de la vie sociale. Je vais prendre pour exemple "LAGUNITAS ". Tout amateur de bières se doit de connaître cette marque légendaire.
Un jour, mon gendre décide de nous emmener visiter l'usine de fabrication qui se trouve dans le sud de Chicago. Ce n'est pas l'endroit touristique auquel je penserais en premier, mais bon, soyons ouverts d'esprit et allons-y !
Première surprise : en partant du nord de Chicago, pour se rendre dans le sud, il faut déjà une bonne heure de bus. Après l'opulence des quartiers des classes moyennes, les maisons cossues, les jardins à l'anglaise, les boutiques prospères, le sud de la ville paraît plus "dépouillé ". Doux euphémisme pour dire ravagé, abandonné, misérable. Il nous a fallu marcher encore une bonne demi-heure pour arriver à destination. Marcher dans le quartier le plus dangereux de Chicago, autant dire un des quartiers les plus dangereux des USA, voire du monde, il faut être inconscient ou téméraire. Les voitures qui passent à notre hauteur, ralentissent immanquablement et les conducteurs nous dévisagent avec animosité. Plus tard, nous avons appris que l'oncle d'une amie y avait été égorgé la même semaine que notre escapade.
Arrivés devant l'usine, stupéfaction ! Il y a déjà une longue file d'attente et je me demande l'intérêt de visiter cette brasserie, vu son architecture tout à fait quelconque. Quand on rentre dans ce "sanctuaire " on y est accueilli façon boîte de nuit. Musique, lumières criardes... Mais la vérité ne tarde pas à se faire jour. La visite dure 45 mn mais auparavant il y a 45 mn de dégustation GRATUITE ! Naïve que j'ai été ! Ce n'est pas par amour immodéré de l'industrie que les gens accourent mais uniquement pour se bourrer la g.... ! L'alcoolisme bon chic bon genre est érigé en art dans les pays anglophones et malheur à celui qui ne boit que de l'eau (dont je fais partie ) ! Il devient suspect. En attendant, le serveur place devant moi un "échantillon " de ce que je dois avaler en trois quarts d'heure. Il me dit qu'il viendra vérifier si j'ai bien fini tous mes verres. Oups... Je cherche tout autour de moi une plante verte salvatrice, mais non rien. Heureusement, quelques comparses, qui ont flairé la bonne affaire, vident mes "échantillons " à ma place. En plus, tout est à volonté. Si certains finissent par s'endormir, d'autres continuent de vider verre sur verre. Quand enfin arrive l'heure de la visite proprement dite, je me dis que les rangs vont s'éclaircir. Que nenni. Bigre, nos amis d'outre Atlantique tiennent l'alcool. Et c'est dans l'euphorie la plus totale que nous arpentons les couloirs de la brasserie. Je ne suis pas sûre que toutes les explications ont été assimilées, vu la face rougeaude de mes compagnons et leurs rires inappropriés. Je dois être la seule à marcher droit....
A la sortie, tout le monde reprend sa voiture comme si de rien n'était. Et là, les questions affluent: Comment ? Pas de gendarmerie ? Pas d'éthylotest ? Pas de carnets à souche ? En un instant, tout le monde s'est éparpillé, me laissant seule face à mes interrogations.
En effet, dans le pays le plus surveillé au monde, comment peut on laisser des jeunes reprendre le volant dans ces conditions ? Et puis je me suis souvenu de cet adage : du "pain et des jeux". Ici, ce serait plutôt de l'alcool et des armes. La sacro sainte liberté américaine dont on nous rebat les oreilles existe t'elle vraiment ?
Mon gendre travaille 18 heures par jour, peine à vivre et à rembourser ses prêts étudiants (120 000 $), zéro congé payé et pas de couverture sociale. Que lui reste t-il pour s'évader un peu ? Loin de moi l'idée de le traiter d'alcoolique, mais en discutant avec les amis de son âge, j'ai été bouleversée et choquée. Dans les années 70, le gouvernement américain, pour museler les révoltes étudiantes contre la guerre du Vietnam, a rendu les études payantes. C'est le moins que l'on puisse dire. Minimum 30 000 $ l'année, remboursables dès le premier jour de travail salarié. Et gare à celui qui ne fait pas face à ses échéances, c'est la prison assurée. Et pour en sortir, il faut payer une caution. Bref, on tourne en rond et aucun risque de révolte. Sans compter les doses massives de fluor -capables d'enrayer tout sursaut de conscience- contenues dans l'eau du robinet. Soit disant pour la santé dentaire...
Souvent, les gens ont deux ou trois boulots pour juste survivre. Le rêve américain.... Et le seul plaisir qui reste c'est la consommation ! Et pour consommer, il faut bien sûr s'endetter, ou plutôt s'endetter encore plus ! Certains nous ont confié qu'ils n'auront sans doute jamais d'enfants (trop cher à élever ) et ne seront, certainement, jamais propriétaires. Quel est donc la nature de ce monde qui ne donne aucun espoir à ses descendants et dont la seule valeur est celle de l'argent ? Argent dette, argent virtuel, argent poubelle mais véritable asservissement.
Cependant, je ne peux m'empêcher de penser à la phrase d'Albert Camus : "Je me révolte, nous existons."
Chez les Américains que nous fréquentons, il y a un frémissement : moins de consommation, une nourriture plus saine et biologique, la mise en place de potagers au lieu de pelouses, plus de récupération et moins de gaspillage. Le monde sera sauvé par les humbles. Et les humbles, c'est nous !
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L'histoire étrange, mais néanmoins véridique, du Laurel Canyon et de la naissance de la génération hippie. Avant qu'il ne devienne le Lizard King: l'amiral de l'U.S. Navy George Stephen Morris...
http://triangle.eklablog.com/le-village-des-damnes-a117456396
Cela explique beaucoup de choses...
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Franck Lepage : La langue de bois décryptée avec humour - scop le pave
Plus d'informations : www.scoplepave.org ----- Les conférences incultures : Inculture(s) 1 : La culture - http://www.youtube.com/watch?v=9MCU7ALAq0Q Inculture(s) 2 : L'éducation - ...
Une autre explication...
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En mémoire de tout les morts de la 1ére guerre mondial et des révoltés de 1917.. Cette chanson a été écrite par un inconnu,mais elle a vite fait le tour de toute les tranchées..Et sur la fi...
Les gros s'empiffrent toujours sur le dos des faibles... Rien de nouveau sous le soleil...
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Un cauchemar Orwellien My dinner with Andre 1981 VOSTFR
Parce que tout est lié...oui trouvée sur : https://vimeo.com/136215179
Prémonitoire et inquiétant.